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Le Figaro
31-07-2025
- Entertainment
- Le Figaro
Financement des festivals : d'importantes fragilités en 2024, avant même le coup frein budgétaire de 2025
Plus de 40 % des festivals qui ont répondu à l'enquête du ministère de la Culture affichaient des comptes dans le rouge après leur édition 2024. Seulement un quart d'entre eux a enregistré des recettes supérieures à ses dépenses. Un bilan contrasté. Le ministère de la Culture a publié mardi 29 juillet son baromètre de l'année 2024. Une année où la France a de nouveau confirmé sa passion pour les rassemblements culturels, avec près de 7 000 festivals recensés. Le baromètre des festivals montre cependant des difficultés économiques : plus de 40 % des festivals qui ont répondu à l'enquête affichent un déficit en 2024, alors que les baisses de subventions étaient loin d'atteindre celles de 2025 pour le secteur culturel. À découvrir TV ce soir : retrouver notre sélection du jour Sur les 1 800 festivals ayant répondu à l'enquête du ministère de la Culture, le spectacle vivant domine, représentant deux tiers des festivals, avec une large place pour la musique (46 %) et des disciplines comme le théâtre, la danse ou le cirque (21 %). Viennent ensuite le cinéma (11 %), les festivals pluridisciplinaires (10 %), le livre et la littérature (8 %) et les arts visuels (4 %). Publicité Malgré un contexte budgétaire difficile, plus de 80 % des festivals envisageaient une nouvelle édition en 2025. Pourtant, sur les 816 festivals interrogés lors de l'enquête du ministère de la Culture, 46 % ont déclaré un déficit financier pour l'édition 2024. Si les dépenses artistiques et techniques sont en hausse, trois festivals sur dix étaient à l'équilibre et un sur quatre a enregistré un bénéfice. Le ministère de la Culture rappelle dans son baromètre que la baisse des subventions concernait près d'un tiers des festivals répondants. Développement durable et violences sexuelles Au-delà des enjeux économiques, les organisateurs ne perdent de vue leur rôle sociétal. Trois festivals sur quatre ont intégré des objectifs de développement durable. « Les festivals pluridisciplinaires, de musique et de spectacle vivant hors musique plus que les autres ; trois festivals sur dix n'en ont pas encore réalisé mais ont engagé des réflexions pour le faire. De façon plus générale, les trois quarts des festivals réfléchissent à mettre en œuvre des actions concrètes », indique l'enquête. La lutte contre les violences sexistes et sexuelles devient aussi une priorité, surtout dans les festivals de musique. « Les deux tiers des festivals de spectacle vivant et pluridisciplinaires l'ont également fait, de même que plus de la moitié des festivals d'arts visuels et de cinéma, contre un peu moins d'un quart des festivals du livre et de littérature seulement. » Des formats très variés La durée moyenne d'un festival varie fortement : de trois jours pour les festivals littéraires à plusieurs mois pour les expositions visuelles. Leur jauge varie aussi. 45 % ont accueilli entre 1 000 et 5 000 spectateurs. Les festivals du livre et de littérature, souvent de plus petite taille, ont enregistré moins de 1000 spectateurs pour 33 % d'entre eux. Les festivals d'arts visuels ont comptabilisé dans la moitié des cas plus de 5 000 spectateurs et 11 % de l'ensemble des festivals ayant répondu ont accueilli plus de 30 000 personnes. Enfin, la forme associative reste largement dominante (85 %). La moitié des festivals se sont déroulés sur une seule commune, avec une forte saisonnalité estivale : quatre festivals sur dix ont eu lieu en été, période idéale pour les événements en plein air, notamment musicaux.


Le Figaro
30-07-2025
- Entertainment
- Le Figaro
Le spectacle vivant enregistre une hausse de 11 % des recettes de billetterie en 2024
Le spectacle vivant a retrouvé l'année dernière son niveau de fréquentation d'avant Covid. Un Français sur deux a même assisté à un show, contre 35 % en 2023. Une fréquentation en phase avec l'offre culturelle. Porté par les concerts, les festivals et des événements exceptionnels, le spectacle vivant a rassemblé 65 millions de spectateurs en 2024 pour 2,4 milliards d'euros de recettes, selon une étude publiée mardi par le ministère de la Culture. À découvrir TV ce soir : retrouver notre sélection du jour Avec près de 230 000 représentations recensées l'an dernier, le nombre de spectacles reste stable par rapport à 2023 (+1 %) mais celui des spectateurs munis de billets gratuits ou payants a progressé de 4 % et les recettes de billetterie 11 %, selon les données collectées via le dispositif Sibil (Système d'information billetterie) et enrichies de celles du Centre national de la musique (CNM) et de l'Association pour le soutien du théâtre privé (ASTP). Publicité Par ailleurs, près de la moitié de la population française (49 %) a assisté à un spectacle vivant, contre 35 % en 2023, soit un retour aux niveaux des années précédant la crise du Covid-19, soulignent les auteurs de l'étude. Une année 2024 portée par les Jeux olympiques Ces hausses s'expliquent notamment par l'impact de plusieurs grands événements, comme les cérémonies d'ouverture et de clôture des Jeux olympiques de Paris, mais aussi les tournées de stars internationales (Taylor Swift, Coldplay, Mylène Farmer), qui ont tiré les recettes à la hausse, en particulier dans les catégories pop, rock et musique électronique. La musique domine le secteur, avec 48 % du public et 58 % des recettes, bien qu'elle ne représente qu'un quart des représentations. À l'inverse, le théâtre et arts associés (cirque, marionnettes et arts de la rue) concentrent près de la moitié de l'offre mais seulement un quart des billets émis et 13 % des recettes. Ces spectacles se jouent souvent dans des salles avec de plus petites jauges, ce qui limite leur poids économique. Toujours très minoritaire en termes de représentations (4 %), la danse enregistre en revanche la plus forte progression de recettes (+33 %). 42 % des représentations en Île-de-France L'offre reste inégalement répartie, tant sur les plans artistiques que géographique : Quatre représentations sur dix de spectacle vivant ont été données en Île-de-France. On y recense ainsi 97 300 représentations en 2024, auxquelles ont assisté 25 millions de spectateurs et qui ont généré 1,1 milliard de recettes, soit 47 % des 2,37 milliards déclarés pour l'ensemble des spectacles Un certain rééquilibrage s'opère toutefois en région grâce aux festivals, qui ont représenté 12 % des quelque 230 000 spectacles et rassemblé 11 millions de spectateurs pour 373 millions d'euros de recettes. La Bretagne, la Provence-Alpes-Côte d'Azur et l'Auvergne-Rhône-Alpes tirent notamment leur épingle du jeu.